Dans son enquête mondiale “Retail Without Limits”, Oracle met en évidence bon nombre de spécificités des consommateurs français face aux canaux d’achat et aux nouvelles technos.
En France, l’e-commerce représente à présent 6,7% des ventes de détail. Une part encore limitée, qui s’explique notamment par le rapport des Français à la consommation et aux nouvelles technologies. Pour mieux comprendre les grandes tendances à l’œuvre en matière de comportements d’achat, Oracle a réalisé une enquête dans dix grands pays e-commerce – Allemagne, Australie, Brésil, Chine, Etats-Unis, France, Inde, Japon, Russie et Royaume-Uni – et rassemblé ses conclusions dans son rapport “Retail Without Limits” .
En France, où Oracle a interrogé 500 consommateurs, il ressort que la valeur de l’article est bien plus fondamentale que pour les autres nationalités. En effet, 66% en font leur priorité, contre seulement 38% en moyenne dans les dix pays sondés. Et à l’inverse, le produit en lui-même ne constitue le premier critère d’achat que pour 20% des consommateurs français, contre 31% en moyenne.
L’enquête d’Oracle fait apparaître d’autres variations significatives entre la France et les autres pays, en particulier pour ce qui concerne la fidélisation. Alors que 70% des sondés dans les dix pays de l’étude voient dans le prix le principal facteur de fidélisation, ils ne sont que 52% dans l’Hexagone. A l’inverse, les Français considèrent à 36% le service (en ligne et en magasin) comme un facteur de fidélisation, contre 26% seulement en moyenne. En revanche, ils ne sont que 20% à juger comme un facteur de fidélisation la praticité des livraisons ou les possibilités de retours produits, contre 36% en moyenne.
Magasins et click&collect ont la côte
Oracle montre en outre qu’en France, le magasin demeure la norme, davantage qu’ailleurs. 54% des Français interrogés préfèrent acheter des biens en magasin et les rapporter chez eux, alors que cette proportion tombe à 44% en moyenne dans les pays couverts par l’étude. Et les consommateurs français ne sont que 27% à préférer commander en ligne et se faire livrer ensuite, contre 34% en moyenne. Ils ne sont d’ailleurs que 17% à acheter en ligne au moins une fois par semaine, ce que font 28% des consommateurs des autres pays. Notons tout de même qu’ils achètent moins souvent en magasin aussi : 39% réalisent des achats dans un point de vente physique au moins une fois par semaine, contre 58% en moyenne.
Pourtant, les Français changent leurs habitudes : 49% déclarent avoir utilisé plus de nouvelles technologies que l’an dernier pour faire leurs achats. Mais cela reste moins que dans les autres pays, où cette part s’élève à 59%. C’est en particulier leur ordinateur que les consommateurs français disent utiliser davantage (74%, contre 61% en moyenne), le mobile restant légèrement en retrait (62%, contre 67% en moyenne).
Les Français n’en demeurent pas moins demandeurs de nouvelles technologies, à condition qu’elles apportent des changements réels. Moins convaincus que les autres nationalités (83% en moyenne), ils sont tout de même 64% à estimer important que les distributeurs en adoptent afin d’améliorer leur expérience d’achat. 62% trouvent que l’information sur la disponibilité des produits est primordiale (70% en moyenne), 49% veulent pouvoir suivre leurs commandes et les modifier en ligne (51% en moyenne) et 28% jugent bénéfiques les technologies permettant de proposer des offres personnalisées (31% en moyenne). Mais ils ne sont que 18% à souhaiter une expérience d’achat plus intégrée, contre 42% des consommateurs des dix pays de l’étude. En revanche, grands adeptes du click&collect, ils sont 58% à penser que ces dispositifs amélioreraient leur expérience d’achat. Bien plus, donc, que les consommateurs des autres pays (38%).
Source : Oracle